Le 8 Mars, c’est la Journée des droits de la femme. De la marche, en passant par l’atelier de sensibilisation, la journée culturelle où simplement une campagne sur les médias sociaux, les femmes se font un point d’honneur de souligner cette journée.

Certaines parmi nous trouvent que limiter les droits de la femmes à une journée
n’est pas suffisant pour souligner toutes les injustices, les violences et les
écarts qui existent encore en matière d’égalité dans les droits.
Mais, il faut bien commencer quelque part…

À Fiers d’Elles, nous choisissons de souligner les femmes braves et vaillantes
qui, tous les jours s’élèvent au dessus de la foulée par leur rigueur au
travail et leur détermination pour dire, je suis là, j’existe, j’agis et
je contribue au mouvement d’émancipation des femmes dans ce monde.
Récemment, en visitant la foire Sandaga Montréal, mon chemin à croisé
celui d’une jeune femme qui réponds à ce profil.
J’engage une belle conversation avec elle au kiosque du Niger et une demie
heure plus tard, j’ai appris ce qui suit:
Elle se nomme Rahilatou
Garba.
Sa spécialité? La transformation alimentaire.
Son produit: la crème glacée à base de légumes frais, biologiques.
Le nom de son entreprise: Veraudace! Vert pour la matière de base de son produit et audace, comme pour souligner le courage, la détermination que ça prends pour une femme née aux portes du Sahara, de se lancer dans le domaine de la transformation agro-alimentaire au Québec, tout en arborant un voile religieux.

Je lui demande comment le poivron peut être transformé en dessert!
Elle éclate de rire et raconte: « après mon baccalauréat obtenu au Sénégal, je suis allée poursuivre mes études en France en Sciences Alimentaires et Nutrition. Ce projet est né lors de ma formation. »
Quelques années plus tard, lorsqu’elle arrive au Canada avec son mari et ses deux enfants, elle essaie d’abord de s’insérer dans le monde de l’emploi. Mais, elle le quitte rapidement par manque de passion.
Elle avoue le regard brillant d’excitation que ce projet resté dans son tiroir lui tenait à cœur. Après avoir lâché un emploi dans le domaine des assurances, elle lance son entreprise en 2013. Très vite, Rahilatou se retrouve confrontée aux obstacles du monde des affaires tel que le défi de trouver du financement lorsqu’on est un nouvel arrivant, sans historique de crédit.
Finalement, Veraudace est créé sur fonds propres. Elle s’associera avec une amie qui échange son expertise en créant les emballages biodégradables et utilise les installations d’une école d’hôtellerie pour la production.
Cette entente lui permet d’économiser sur l’investissement sur le matériel qui s’élève à plus de $16.000 Canadiens.