Prévenir Vaut Mieux Que Guérir

Il est 8h ma gorge se noue de plus en plus, l’anxiété grandit.

J’ai pris ma journée aujourd’hui comme chaque année quand ce RDV arrive. Et de nouveau chaque année c’est la même peur qui me paralyse au réveil. Cette peur de voir mon monde s’écrouler suite à ce RDV inévitable.

Je me lève, prend ma douche et m’habille sobrement. Zut… Je dois me dépêcher car n’ayant aucune envie d’y être, comme à chaque fois, j’ai trainé des pieds.

Et hop ! En voiture ! J’ai 10mn de trajet jusque là-bas mais mon esprit s’envole se faisant des scénarios à n’en plus finir sur la pire des éventualités… Et si ? Non, je ne crois pas. Je n’ai eu aucun signe. Je n’ai eu mal nulle part. Puis je me rappelle avoir lu quelque part que tu n’as pas forcément mal. Ou bien ? Bref, il y a tellement d’informations à ce sujet qu’on ne sait plus qui croire.

Hier encore, j’ai vu une publication sur Facebook rendant hommage à une victime.

De nouveau, je me refais l’arbre généalogique de ma famille. J’essaie de me rappeler si un aïeul en a souffert mais rien ne me vient à l’esprit… Et de toutes façons, même si c’était arrivé, il y a des chances que je ne le sache pas car beaucoup de personnes en ont été victimes dans le passé sans diagnostic clair posé et sans autopsie.

Enfin, j’arrive. Mes mains sont moites mais il faut que je me contrôle. « Mais Caro, de Dieu, ce n’est qu’un RDV de contrôle ! » Me sermonne mon cerveau qui essaie de reprendre le dessus. Arrivée, je me parque et me mire dans le rétroviseur et fait face à mes cernes dues à une courte nuit. Ahahahah je ris de moi-même et cette voix qui ne me lâche pas « Tout va bien se passer. Ce n’est qu’un RDV de contrôle. ».

Bref, quand il faut y aller, il faut y aller… en 5mn je me retrouve face à mon gynécologue qui me scrute et me dit : « Mme Milhone, comment vous allez ? Je vois que vous êtes toujours aussi anxieuse de venir me voir ! ». Il essaie de me détendre quelques minutes mais, voyant que je suis crispée, me demande si je souhaite faire l’examen des ganglions en priorité. Ce à quoi je réponds oui.

En 1mn, je me retrouve sur sa table de travail, les bras en l’air et scrutée par les yeux experts du médecin. Puis vient la phase où il doit palper mes aisselles et mon cou pour voir d’éventuels ganglions. Il retourne à son bureau, note quelque chose et se retourne vers moi pour me dire : « Tout va très bien ! »

Oufff je souffle un grand coup et souris. Je peux être encore sereine pendant une année…

Le cancer tue. Soyez prévenantes en allant au moins une fois par année voir un gynécologue et n’hésitez pas à vous dépister. Parlez-en autour de vous, ça peut sauver des vies.

Nita

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